REMOND Anne-Charlotte, productrice à Radio France, m'adresse, en janvier 2005, un courriel à la suite de ses émissions radiophoniques sur les musiciennes : « Je vous remercie beaucoup pour l'envoi de votre livre. Je l'ai parcouru avec grand intérêt et je suis sûre qu'il va me donner mes idées pour ma chronique consacrée aux femmes de l'histoire de la musique (...) » En 2009, elle produit, pendant un mois, des émissions sur le même thème et me répond par courriel « Je ne cite pas votre nom parce que je n'ai pas utilisé votre ouvrage » ; sur son site de Radio France, elle met des liens informatiques avec des organismes américains féministes. Elle se justifie : « Je ne me prétends pas être musicologue ». Le 1e septembre 2008 elle affirmait à France Musique : « Je suis donc entrée au Conservatoire en Histoire de la musique, Esthétique, Analyse et Musicologie, et à la Sorbonne pour y faire une maîtrise » ! Quand dit- elle la vérité ? Le 29 juin 2009, sur France Musique, elle gémit « On a le cœur serré, même révolté devant l'inégalité de traitement entre les garçons et les filles. »
PISTONE Danièle, enseignante d'italien puis professeure de musicologie à Paris IV-Sorbonne, directrice de plusieurs collections d'ouvrages musicaux ne me cite pas dans sa revue Observatoire Musical Français (publication de la Sorbonne) ni dans son ouvrage de 2004, Musique & Société (L'Harmattan) ; elle ose écrire qu'il n'y a eu auparavant « aucune étude socio-musicale ». Pourtant, membre du jury de ma thèse d'État, elle détient un exemplaire de La femme dans la musique française. Étude d'histoire musicale et SOCIALE. J'avais consacré la majeure partie à des comparaisons étudiants/étudiantes du Conservatoire de Musique de 1795 à 1946 : statuts, tableaux statistiques des résultats aux concours d'entrée puis de sortie dans toutes les matières avec l'origine géographique des principales lauréates.
LAUNAY Florence, elle aussi professeure de musicologie à Paris IV-Sorbonne, publie, en 2006 chez Fayard, sa thèse Les compositrices en France au XIXe siècle (même titre qu'un de mes chapitres) : « Parmi les compositrices françaises, des indices permettent de déceler chez certaines d'entre elles une conscience de la discrimination dont les femmes étaient l'objet. » Elle ne précise pas que Mme Farrenc (citée dans son ouvrage), n'avait aucun diplôme mais un salaire plus élevé comme professeure au Conservatoire que les enseignantes bardées de récompenses. L'auteure remercie, entre autres, mesdames Catherine Massip, Beltrando-Patier et Marie-Claire Mussat pour leur aide dans sa thèse, lesquelles n'ont jamais écrit sur les musiciennes. Ah, la solidarité féminine !